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 sit down by the fire (amber)

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Wilson Adermann

Wilson Adermann

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MessageSujet: sit down by the fire (amber)   sit down by the fire (amber) EmptySam 9 Nov - 17:26

sit down by the fire
✽ ✽ ✽ ✽ ✽ ✽
and you know what you once told me, about how people's eyes
have something honest about them, when they're watching a fire.
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Quand il poussa la porte de sa maison, ce fut avec un léger frisson que le vide du hall l'accueillit. Il pouvait déjà la sentir monter, cette angoisse qui accompagnait chaque fin de journée, et qui semblait appuyer comme deux mains posées sur son torse. Elle se dissipait en général en quelques pas, mais elle était bel et bien présente. Cette angoisse, elle renfermait une multitude de questions, un bon nombre de fantasmes et de regrets. L'angoisse avait maintenant un nom ; Amber. Amber qu'il n'avait pas besoin d'appeler pour savoir dans quelle pièce elle pouvait bien se trouver. Amber qu'il laissait chaque matin, et retrouvait chaque soir, mais dont l'idée d'une absence pouvait lui flanquer une boule dans la gorge. Wilson avança comme à son habitude ; claqua la porte d'entrée d'un coup d'épaule, et balança ses clés, son portable sur la petite commode en bois. Il retira son blouson, et glissa l'index entre sa chemise et son col, pour dénouer le nœud de cravate. La cuisine était vide. Wilson tira une chaise vers lui, se laissa retomber et attrapa le paquet de lucky strike. Il en sortit une de son paquet, et tira une première latte qui lui brûla la gorge. Il s'accorda cette pause en fixant le mot laissé sur la porte du frigidaire. Un emploi du temps confectionné pour que leur petite routine se passe sans dommages. Des jours pour installer cette routine, pour se plier au tic et au tac d'une horloge griffonnée sur un post-it et laissée à la vue de tout le monde. Les ordres stricts du psychologue le faisaient grincer des dents. Qu'est ce qu'il connaissait de la mécanique humaine. Qu'est ce qu'il savait d'eux, de leur boulot, de ce qu'ils avaient vu et vécu sur le terrain. Qu'est ce qu'il connaissait du froid glacial du désert, de sa chaleur qui semblait brûler les quelques pans nus de votre peau. Il l'avait lu, il avait écouté les discours des uns et des autres, de ceux qui étaient revenus entiers -ou ce qu'il pouvait rester des corps et des âmes brûlées par l'adrénaline- et avait établi un grand schéma. Est ce qu'il pouvait simplement savoir ce qu'était la peur, quand la terreur ne pouvait pas être écrite mais simplement vécue ? Ou passer quelques heures assis dans un bar avec un contact arabe en vous demandant ce que ça ferait d'aller baiser une de ces femmes qui ne foutrait même pas les pieds hors de leur baraque. C'était des conneries tout ça, et Wilson était de ce genre d'homme qui aurait aimé rentrer dans le bureau des autres, des civils, pour leur dire qu'ils n'avaient aucun droit de parler de "ça". Que lui pouvait car il était allé là-bas, qu'il avait vu, vécu, ressenti au lieu de lire. Ça, c'était devenu ce qu'il était. Il était de ce genre d'homme qui aurait aimé vous dire que si vous n'y étiez pas, vous pouviez tout juste être bon à fermer votre gueule. C'était comme ça pour lui, mais il s'était plié à ce qu'on lui avait demandé. Tu veux prendre Aldja chez toi, t'as plutôt intérêt à écouter le psy comme si c'était le putain de général en personne. On s'en branle si t'es pas d'accord, tu avales comme si c'était le sang du Christ et qu'il te l'offrait la veine ouverte. Qu'importe. Wilson tira une nouvelle latte sur sa clope, se leva enfin de sa chaise qui grinça dans le mouvement, et allongea le pas vers l'étage au dessus.

Il se posa dans l'encadrement de la porte, appuyé sur une épaule, et passa quelques minutes à l'observer sans s'annoncer. Amber il l'aimait, d'un amour qu'il n'aurait ni jugé fraternel, ni romantique. C'était autre chose, même si tout le monde a envie que son histoire soit un autre chose, qu'importe ce que le terme peut bien signifier. Et, il se demande parfois si ce qu'elle a vécu n'a pas renforcé tout ça, ou si c'est dans un élan de désespoir et de culpabilité qu'il s'est persuadé que les choses seraient mieux s'ils étaient tous les deux. Il ne sait pas, ne veut même pas se décider quand il pose les yeux sur son corps. « Tu sais ce que je pense, là ? » Il attend, la mâchoire raide mais le sourire aux lèvres, la clope coincée sur le côté comme une imitation ratée d'un James Dean. « Ton psy est un foutu con. » Il décolla enfin son épaule de l'encadrement de la porte pour s'avancer vers l'intérieur de la pièce, adressant un sourire amusé à la jeune femme. « Pas que lui. Faut être con depuis un sacré moment pour prétendre devenir psy. Ou même aspirer à devenir psy. » Ses yeux quittèrent enfin Amber. Wilson croisa les bras sur son torse, tirant encore sur ce qu'il lui restait de cigarette.


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sit down by the fire (amber)

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