born to die.

hemingway owen
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- On aimait s'étaler
Cracher contre le vent
Dépouillés, dépouillés furent toutes ses dents
Ton amour s'effondrait
Le vent ne m'en voudra pas
D'effacer, d'effacer ce qu'il reste de toi -

trente-trois ans ★ colonel dans l'armée de terre ★ officiellement célibataire, officieusement en couple ★ bismarck, dakota du nord
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•we say goodbye in the pouring rain.
L'armée et les Hemingway, c'est une histoire de famille. En effet, tout les hommes y sont passés et certains ancêtres d'Owen sont même morts pour leur patrie. Le père d'Owen, Bartholomew Hemingway est maintenant chef d'état-major des armées des États-Unis après avoir été amiral au sein de la marine. Quant à son petit frère, de deux ans son cadet, Xander Hemingway, lui s'est engagé dans l'armée de l'air. Pour ce qui est des femmes de sa vie, il s'agit de sa mère Lily Hemingway et de sa sœur Lydia Hemingway. ✽ Owen est homosexuel, il l'a toujours su, ou presque, mais n'a bien sûr jamais rien dit aux autres, gardant cela pour lui. Le beau blondinet a eu plusieurs petits-copains dans le plus grand des secret, ne voulant pas s'attirer les foudres de son paternel, encore très conservateur malgré les évolutions de la société. ✽ Owen est un grand fan de nature, de voyage. Il aime ne partir qu'avec pour seul bagage un sac-à-dos et une carte, ses baskets aux pieds. Le trentenaire apprécie de marcher durant des heures, découvrir de nouveaux paysages et ne faire qu'un avec les lieux qui l'entourent. Il rêverait de faire le tour du monde, découvrir de nouvelles cultures, crée de nouveaux liens. ✽ Owen est également un grand fan d'animaux et si cela ne tenait qu'à lui, il aurait sûrement douze chiens, vingt-sept chats, cinq lapins et deux chevaux mais il n'a hélas pas l'argent d'avoir une telle ménagerie. Du coup, il se contente de son chien golden retriever de trois ans nommé Pearl qu'il avait laissé à sa sœur durant sa mission en Irak, espérant ne pas le retrouver avec dix kilos en plus à son retour. Pearl est son compagnon de promenade et comme son meilleur ami, ils se comprennent d'ailleurs en un regard. ✽ Owen est un fan de rock et joue de la guitare depuis son adolescence. Avec sa belle gueule et son air de bad boy, il va sans dire qu'il aurait pu faire une carrière dans la musique, les filles lui lançant leurs petites culottes sur la scène. Cependant, le destin en a décidé autrement et il se contente de jouer quelques notes quand l'envie lui prend. Cela lui permet de s'évader quand sa va mal. ✽ Il est un gros fumeur, plus ou moins un paquet par jour. Il a essayé de s'en passer mais il n'y arrive pas. Sa volonté ne semble pas suffisante et la plupart des soldats en Irak se fumant une clope une fois rentrés au camp, dur de résister. ✽ Owen est allergique aux cacahuètes depuis son enfance, en avaler ne serait-ce qu'une seule pourrait le mener droit aux urgences. Si vous voulez vous débarrasser de lui, vous savez maintenant quoi mettre dans vos cupcakes. ✽ Côté amour, le jeune homme est quelqu'un de fidèle et de très possessif. Il est aussi du genre jaloux, quitte à parfois sombrer dans la paranoïa. Si souvent ses amoureux trouvent ça mignon au début de leur relation, ils finissent par trouver ça gênant. Que voulez-vous, Owen a du mal à faire confiance, à lâcher prise. ✽ Owen porte plusieurs tatouages. Tout d'abord, le prénom de sa mère, Lily, inscrit sur son poignet gauche en italique et en attaché. Sur l'autre, il a un éléphant, symbole du baptême chrétien, de la constance, de la maîtrise de soit et de la prudence qui sont ses grandes valeurs. ✽ Owen a une cicatrice d'environ huit centimètres sur la cuisse gauche, due à une extraction de balle hasardeuse alors qu'il avait été touché sur le terrain en 2006 alors qu'il menait l'assaut en Irak. ✽ Le colonel Owen n'a jamais eu la côte auprès de ses paires, des bruits de couloir disant que s'il était haut-gradé aujourd'hui, ce n'était pas grâce à ses exploits militaires mais au fait que papounet soit très bien placé pour pistonner son fiston. Puis, il avait souvent entendu des "Le colonel Hemingway ? A mon avis il aurait mieux fait d'assurer ses arrières et devenir le leader d'un groupe de rock ! Il n'a pas la carrure et abîmer sa gueule d'ange, ça serait dommage !" disaient certains soldats d'un ton sarcastique. Ils semblaient aussi pour la plupart jaloux du physique avantageux de leur supérieur, mais Owen n'avait que faire de ces enfantillages. ✽ Monsieur Hemingway est quelqu'un qui garde beaucoup les choses pour lui, lui donnant un côté secret et mystérieux. Il n'aime pas se confier, parler de lui. Pourtant, au fond, c'est une personne sensible et même susceptible, même s'il ne le montrera pas ! Owen a aussi beaucoup de mal à pardonner les coups de travers que l'on peut lui faire et a une très bonne mémoire et comme il est de nature rancunière, il vous le fait parfois payer au moment où vous vous y attendez le moins. Il se méfie de l'être humain, surtout depuis qu'il a connu l'horreur de la guerre. Plus il connait les gens et plus il aime les chiens. Owen est indépendant, aime qu'on lui fiche la paix et se débrouiller par lui-même. Il n'a besoin de personne pour lui dicter sa conduite. En dehors de la guerre, ce n'est pas un violent, sauf si on s'en prend à ceux auxquels il tient, étant très protecteur, il ne supporte pas de voir ceux qu'il aime souffrir. En temps normal, il est du genre réfléchit, n'agit pas sur un coup de tête. D'ailleurs, il essaie de garder son sang-froid dans n'importe quelle situation et c'est peut-être ce qui lui a sauvé la vie à mainte reprise en Irak. Réfléchir avant d'agir. C'est aussi la raison pour laquelle son père a sûrement pensé qu'il ferait un bon leader sur le terrain, toujours censé même en situation de crise, savant comment rebondir quand tout ne se déroule pas comme prévu. Quoique peuvent en dire ses camarades, on ne peut pas lui enlever ces qualités. Enfin, le colonel a su motivé ses troupes, quand bien même lui n'y croyait plus, puisant sa force dans les souvenirs de son pays et de sa famille. ✽ Owen a peur de l'eau. Non, ne vous inquiétez pas, il peut quand même boire de l'eau ! Non, ce que je veux dire par-là c'est qu'il a la phobie des grandes étendues d'eau où il ne peut pas voir le fond, ayant failli se noyer alors qu'il n'avait que six ans. Du coup, il n'a jamais voulu remettre un orteil dans le moindre lac et ne sait toujours pas nager.

• and i break down as you walk away.
Owen s'est engagé dans l'armée de terre dès ses dix-huit ans, poussé par son père, à l'époque encore amiral dans la marine. Lui aurait préféré faire guide touristique ou un truc du genre, mais Bart en avait décidé autrement et Owen n'avait pas eu le courage de lui tenir tête. Aujourd'hui, il le regrette amèrement mais garde cela pour lui. Mourir pour la patrie, il n'a jamais été très pour. Pour ce qui est de l'Irak, il n'est pas contre protégé son pays du terrorisme et trouver les armes de destruction massives qui pourraient éventuellement s'y trouver, mais il aurait préféré ne pas faire parti de ce triste manège. En même temps, il avait été jusque-là un bon petit soldat, faisant ce qu'on lui demandait et passant de grade en grade, faisant la fierté du patriarche Hemingway. Il faut avouer que l'idée de devoir tué des êtres humains n'avait jamais enchanté Owen, tout comme le fait de manier une arme d'ailleurs. Il se répétait alors sans cesse que s'était pour le bien des siens, pensant à ses proches lorsque des grenades explosaient, couvrant son visage pâle de sable, de terre. Là-bas, dans le désert, il avait appris à mener ses hommes, à réagir face au danger. Il s'était endurci, cela l'avait fait grandir, lui avait permis de voir la cruauté des hommes et d'ouvrir les yeux sur la triste réalité. Régler les conflits par la guerre. Comment un bon chrétien comme son père avait-il pu accepter une méthode aussi radicale pour résoudre un problème ? Il se le demande encore. Il n'avait pas su trouver de réponse satisfaisante, lui qui avait vu certains de ses camarades emportés par des rafales de kalachnikov. Tant d'injustices. Voilà ce qu'est la guerre, une injustice, ôtant parfois la vie à des ennemis, parfois à des frères, parfois à de pauvres civils qui n'ont rien demandé d'autre que de vivre en paix.

•but i could never find the words to say.
PRÉNOM/PSEUDO: flashdelirium, agathe ★ AGE: ★ vingt ans GROUPE: a farewell to arms ★ TES IMPRESSIONS: je l'ai déjà dit plusieurs fois, mais le contexte et le design de ce forum sont supers ★ OU AS-TU TROUVE LE FORUM: par bazzart, le seul, l'unique ★ AVATAR: boyd holbrook (a) ★ AUTRE: soldaaaats, garde-à-vous ! *sors*

• 'cause all my life, i felt this way.

- Excusons-nous les guerres, celles qui ne pardonnent pas,
esquissons nous les fièvres de ma mégalo-mania -

✽ ✽ ✽ ✽ ✽ ✽

Ce jour-là, Owen s'en souvenait comme si c'était hier. C'était un vingt-quatre avril, un beau jour de printemps, il n'avait alors que vingt ans. Vingt petites années d'existence. Il se souvient des oiseaux chantant gaiement des hauts platanes et lui sortant de la maison familiale, en uniforme, crevant de chaud dans cet accoutrement. Alors qu'il descendait l'allée pour rejoindre le taxi qui l'y attendait pour déposer ses bagages, sa mère l'interpella : "Owen, tu es sûr de n'avoir rien oublier ?!" Le jeune homme se retourna dans sa direction, leva les yeux au ciel et répondit : "Maman, on a vérifié trois fois !" Owen aimait beaucoup sa mère, mais il la trouvait surprotectrice et ce n'est pas parce qu'ils l'envoyaient au front qu'elle devait le traiter comme s'il avait encore dix ans. Cela avait le don de l'exaspérer, mais il prenait sur lui pour ne pas le lui montrer, ne voulant pas la vexer. "Très bien, très bien, va alors." Le blondinet rejoint alors le véhicule qui était garé en bas de chez lui, faisant rouler sa valise derrière lui, son sac-à-dos sur le dos et un autre sur l'épaule gauche. Il salua alors le chauffeur qui lui ouvrit le coffre et il y déposa tout son attirail. Une fois libéré de ce poids, il revint sur le perron de la demeure Hemingway où l'attendaient ses proches. Son père était droit comme un piquet dans sa tenue d'amiral de la marine américaine, tenant sa petite femme par la taille. Bartholomew ainsi posté devant la maison inspirait le respect par sa stature imposante et son charisme naturel. Bart sourit à son fils et quand celui-ci arriva à sa hauteur, il posa sa main sur son épaule et déclara : "Je suis fier de toi fiston." Ils se prirent alors dans les bras l'un de l'autre quelques secondes avant de relâcher leur étreinte. Entre les hommes de la famille, les signes d'affection étaient plutôt rares et cette marque de tendresse émut presque Owen à l'époque. Ils avaient toujours été très pudique de ce côté-là et ce n'était pas prêt de changer. L'aîné des Hemingway dit ensuite au revoir à sa chère mère, Lily Hemingway, qu'il avait toujours admirer. Car si partir au front est difficile, attendre le retour des êtres chers l'est encore plus. Owen a aussi gardé en mémoire les yeux brillants de sa mère face à son fils, ses doux baisers sur ses joues pâles avant de le serrer de toutes ses forces dans ses bras, l'empêchant presque de respirer. Puis, elle lui caressa les cheveux, le regarda droit dans les yeux et lui chuchota : "Promet-moi de rentrer en vie, promet-le moi." Il lui répondit d'un ton qui se voulait rassurant : "Je te le promets." Cette promesse avait des allures de doux mensonge, mais lui comme elle le savait. Personne ne pouvait savoir à l'avance ce que l'avenir allait être, bien qui espérait rentrer vivant et avec tous ses membres. Il sentit son estomac se nouer, il avait peur que ce moment soit le dernier avec ceux qui avaient le plus compter pour lui. Il chassa cette pensée, embrassa sa mère et se planta devant son petit frère. Qu'est-ce qu'il avait pu faire comme conneries avec Xander, c'était hallucinant. Il allait terriblement lui manquer mais ce n'était pas des choses qui se disaient ouvertement chez les Hemingway, alors il se contenta d'un : "J'te confie ma playstation bro, prends-en soin, tu sais que j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux ! Aller, viens-là !" Il lui fit signe de le prendre dans ses bras et ce-dernier ne se laissa pas prier. Ils se checkèrent et Owen se décala pour faire face à la plus belle de la famille, sa Lydia. Elle portait une de ses robes qui lui allait à ravir, à motif à fleurs et resserrée à la taille, ce qui mettait en valeur sa silhouette de rêve. S'il n'avait pas préféré les hommes et qu'elle n'était pas sa sœur, il l'aurait très certainement demandé en mariage. "Tu es magnifique aujourd'hui ma Lydia." Elle ne prit pas la peine de répondre et enserra son cou de ses membres frêles d'adolescente. Elle blottit sa tête dans le creux de sa nuque et resta ainsi un moment. Elle fit ensuite un pas en arrière, le fixa et prononça ces quelques mots : "Reviens-nous vivant." "Je vais essayer." Elle le fusilla de ses yeux bleus océan. "Non, c'est un ordre." Owen déposa un baiser sur les joues de poupée de Lydia, chose qu'il ne faisait jamais d'habitude. Il recula, gardant en mémoire ce portrait de famille. "Bon, je crois que le temps de partir est arrivé !" Il essaya de prendre une voix assurée mais il n'en était rien, il était véritablement mort de trouille à l'idée de quitter les siens pour la première fois. Il retourna ensuite au taxi, sa famille derrière lui. Il s'installa à l'arrière de la voiture. Le conducteur mis le contact et l'automobile démarra alors que Lily, Xander et Lydia faisaient des grands signes de la main. C'était son premier départ pour l'Irak, premier d'une longue série et à chaque fois, la même boule au ventre.

- Refuser d'aimer par peur de souffrir ...
c'est comme refuser de vivre par peur de mourir -

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Cela faisait maintenant près de quatre mois qu'Owen était retourné en Irak. Hemingway venait d'être promu colonel, il aurait bien refusé cette promotion, mais cela ne se faisait pas. Alors il accepta. On était à présent en Décembre et encore une fois, il ne passerait pas les fêtes de fin d'année en famille. Il se trouvait encore une fois seul dans sa tente, perdu au milieu de l'immensité du désert. Dehors, il faisait froid à vous geler jusqu'à la moelle, comme à chaque fois que le soleil disparaissait. A l'intérieur, Owen faisait les quatre-cents pas dans son abri de fortune, songeant à ses proches. Il les imaginait assis tous ensemble autours d'une jolie table, couverte d'une grande nappe rouge, ornée de grands chandeliers et de l'argenterie que Lily ne sortait que pour les grandes occasions. Il les voyait, priant pour le beau repas qui se présentait à eux. Il se rappela aussi l'odeur de la dinde de Noël, la saveur de la bûche si attendue pour le dessert. Pour tout réconfort, il n'aurait qu'un appel téléphonique. Comme toujours, il leur dira que tout va bien, se voudra rassurant, évitant de parler des pertes de ses compatriotes. Il sentira l'émotion dans la voix de sa mère qui lui donnera des nouvelles de ceux restés dans leur pays. Puis ils raccrocheront. Il tenta de se calmer, d'arrêter de penser, cela le faisait terriblement souffrir. Il s'essaya sur sa chaise, face à son bureau. Il prit le cadre avec la photo de la famille tout sourire prise il y avait quelques années de ça, le regarda pendant de longues secondes avant de se résilier à le poser sur le bureau, le portrait face à la table. Il mit sa tête entre ses mains, soupira et ferma les yeux, épuisé par la journée qui venait de s'écouler. Cependant, Owen se ressaisit et entreprit de rédiger son rapport sur les assauts menés ce jour-là. C'est alors qu'il entendit une voix familière demander : "Colonel Hemingway, vous êtes là ?" Owen se leva, reconnaissant le soldat Wildmore derrière cette question. Il poussa le pend de la tenture servant d'entrée et invita le beau brun à entrer en le prenant par le col de son uniforme tout en l'embrassant passionnément. Quand il s'arrêta pour enlever la lourde veste de son amant, celui-ci ne put s'empêcher de dire en rigolant : "Je prends ça pour un oui !" "Tais-toi et enlève tout ça." Il posa à nouveau ses lèvres chaudes sur les siennes, encore fraîches d'avoir traverser les allées du camp par ce temps hivernal. Cela faisait des mois qu'Owen était tombé sous le charme de Colton et qu'ils se voyaient le soir en cachette. Il l'aidait à avancer, quoi qu'il arrive. Ils se serraient les coudes dans les moments difficiles. Le colonel se croyait amoureux, mais peut-être que la guerre avait le pouvoir de décupler les sentiments et qu'une fois revenu aux États-Unis, ils se rendraient compte que tout cela n'était qu'une illusion. Il y avait aussi le fait qu'à des milliers de kilomètres de là, la fiancée de Colton se faisait un sang d'encre pour lui, lui qui la trompait avec son supérieur. A l'époque, Owen s'était dit que cela n'était qu'une passade, qu'une fois rentré du front, ils ne s'adresseraient même plus la parole et tout rentrerait dans l'ordre. Son petit soldat préféré finirait par se marier avec sa promise et lui continuerait de se cacher pour vivre ses amourettes. "T'es pressé ce soir !" "C'est les fêtes, ça me donne le cafard." Dit-il tout en lui retirant son tee-shirt kaki que portaient tous les militaires. Il le prit ensuite par la main, le menant jusqu'à ce qui lui servait de lit. Cette nuit-là, l'unité d'Owen n'était pas de garde, personne ne viendrait donc les déranger, à part en cas de grave danger. Ils jouaient cependant avec le feu et ils le savaient. Si leur relation venait à être découverte, ils risquaient de mettre fin à leur carrière dans l'armée. Ils s'en fichaient, vivant leur histoire au jour le jour, ne pouvant savoir de quoi serait fait demain. Colton avait fini par s'endormir, le beau blond dans le plus simple appareil blottit contre lui. Ce dernier n'arrivait pas à fermer l’œil, veillant à ce qu'ils ne soient pas découverts. Il se tourna vers le beau brun, passa sa main dans ses cheveux et l'embrassa avec tendresse. Celui-ci ouvrit les yeux et un franc sourire illumina son visage. "Salut beauté." "Il faudrait que tu retourne à ta tente." lui chuchota le colonel. "Très bien chef." Il s'assit au bord du lit, commença à se rhabiller en silence alors qu'Owen admirait son corps de rêve. Il le regarda ensuite quitter son antre en silence.

- Toi tu dis que t'es bien sans moi,
et qu'au fond de mes bras il y fait trop froid,
toi tu dis que t'es bien, que t'es bien, que t'es bien sans moi,
et moi ya quelques chose qui fait que j'entends pas -

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Voilà quelques jours qu'Owen avait croisé Odié Bills dans le rayons conserves du supermarché de Sprinvale. Il avait tenté de l'éviter, mais avant que celui-ci n'ai eu le temps de prendre la fuite, elle s'était acclamé : "Colonel Hemingway ?!" Owen ne pouvait alors que répondre le plus aimablement possible : "En chaire et en os !" Elle se saisit d'une boîte de petits poids et la fourra dans son panier déjà plein à craquer avant de continuer : "Colton m'a beaucoup parlé de vous, en bien, je vous rassure !" Le beau blond évita son regard, ne pouvant se résigner à la regarder en face, encore honteux des nuits passées dans les bras de son futur époux. Pourtant, il l'aimait toujours, s'était indéniable, mais il fallait qu'il se fasse une raison, Colton allait épouse cette femme somptueuse. Sa gorge se noua à cette idée et il dut redoubler d'efforts pour répondre : "Colton a été un excellent soldat, je fus heureux qu'il eut été dans mon unité cette année, c'est une très bonne recrue." "Oh, je suis sûre que vous n'y êtes pas pour rien non plus, il a du avoir de bons instructeurs ! D'ailleurs, pour vous remercier, j'aimerai vous inviter à dîner au restaurant. Amenez votre femme." "Je n'ai fait que mon travail et … je ne suis pas marié." "Un bel homme comme vous, toutes les femmes devraient vous courir après ! Eh bien, j'insiste, samedi, 21h Comme à Paris, pas de négociation possible !" Owen grimaça mais tenta tant bien que mal d'esquisser un sourire. Dans quel pétrin s'était-il encore fourré ? "Eh bien, marché conclu miss ..." "Bliss." compléta la jolie brunette. Ils se saluèrent et chacun continua ensuite ses courses de son côté.

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Comme prévu, le samedi soir qui arriva fut consacré au dîner avec Colton et sa fiancée Odié. Owen se sentait extrêmement tendu et il arriva un peu plus d'un quart d'heure à l'avance devant l'établissement le mieux réputé de toute la ville pour ses plats français au goût divin. Il marchait devant le restaurant à la devanture magnifique dans son uniforme de colonel, stressé, regardant sa montre toutes les minutes. A neuf heures moins cinq, ils arrivèrent enfin, Odié dans une magnifique robe bordeaux et Colton dans un costume très élégant. Ils se tenaient la main, avaient l'air heureux. Owen avait l'impression que son cœur allait exploser tant cela lui faisait mal. Il ravala sa douleur, se para de son plus beau sourire et quand le couple arriva à sa hauteur il dit : "Monsieur Wildmore, mademoiselle Bliss, bien le bonsoir !" Hemingway s'empara de la main aux doigts fins d'Odié et y déposa un baiser à la manière des rois de la cour avant d'offrir un immense bouquet de fleurs à l'organisatrice de la soirée. "Pour vous remerciez de votre invitation très chère." essaya de plaisanter Owen. La ravissante jeune femme prit les fleurs dans les tons rougeâtres et mauves avant de s'exclamer : "Oh, se n'était rien, il ne fallait pas colonel ! Et si on rentrait maintenant ?" Les deux hommes ne se laissèrent pas prier et rentrèrent à l'intérieur du Comme à Paris où ils avaient réservé au nom de Bliss. Ils s'installèrent à une table côté fenêtre, ayant une vue imprenable sur la ville, les lumières allumées donnant un aspect féérique à Sprinvale. Les fiancés s'installèrent à l'opposé d'Owen qui se mit face à Odié, se disant que c'était mieux ainsi. Un serveur vint alors déposé les menus pour qu'ils puissent choisir. Ils lisèrent la liste de mets succulent en silence alors qu'on venait leur servir leurs apéritifs. "Trinquons au retour des notre au pays." lança Odié tout en levant son verre d'un air enthousiaste. Les hommes se regardèrent avant de lever leur verre à leur tour. Les verres s'entrechoquèrent puis ils commencèrent à boire. Odié tenta aussi d'initier la conversation, parlant de tout et de rien, cherchant sûrement à mettre tout le monde à l'aise. Seulement, cela avait l'effet contraire sur Owen qui se sentait de plus en plus mal à l'aise. Il aurait rêvé de disparaître à ce moment-là. Le serveur revint et Owen savoura cet instant de répit. "Bonsoir, nous allons prendre trois menus." commença la jeune femme. "Hmm ... en entrée foie gras au chutney de prunes et raisins secs et en plat un bœuf bourguignon s'il vous plait." L'homme acquiesça et se tourna vers Odié : "Je vais prendre la même entrée et en plat steak tartare pimenté aux câpres s'il vous plait." Pour terminer, il prit la commande de Colton : "Des huîtres aux échalotes et un magret de canard à l'orange s'il vous plait." Odié se remit à discuter, se voulant sympathique mais ne réussissant qu'à mettre le beau trentenaire dans l'embarras. Elle parlait de sa rencontre avec Colton, de sa demande en fiançailles. Tout cela lui donnait la nausée, si bien qu'Owen se leva tout à coup et bredouilla : "Désolé, je ne me sens pas bien, il faut que j'aille me rafraîchir." Ils le regardèrent un peu s'éloigner et Colton dit à l'attention d'Odié : "Je vais l'accompagner." Quand Colton rattrapa Owen, il était déjà dans les toilettes, se passant de l'eau sur le visage. Il se retourna ensuite, faisant face à Colton. "Je ... j'peux pas Colton." "Je sais." "J'peux pas faire semblant, la voir heureuse avec toi, parler d'avenir, de famille. C'est trop dur." "Je sais." Il le prit dans ses bras. Rien ne semblait pouvoir le consoler. Colton relâcha son étreinte et l'embrassa. "Aller, il faut que nous retournions nous asseoir." Il essuya la larme qui roulait sur la joue du colonel de son pouce, prit la main d'Owen avant de la lâcher une fois dans le champ de vision d'Odié. Ils firent leurs plus beaux sourires pour montrer que tout était rentré dans l'ordre alors qu'il n'en était rien et commencèrent à dîner. Ce qu'on leur servit ce soir là était d'ailleurs exceptionnel mais Owen ne sentait que ce goût amer dans sa gorge dont il ne saurait se débarrasser. La soirée toucha à sa fin et après s'être remercié pour ce repas exquis, tout le monde rentra chez soi.