•we say goodbye in the pouring rain.
Elle est née et grandi à Sprinvale, aux côtés de sa soeur jumelle, de son frère et aîné et de son défunt père. Elle n'a que des bribes de souvenirs de sa génitrice, elle a même parfois du mal à reconnaitre la femme que l'on voit sur les anciennes photos de famille. Il paraitrait d'ailleurs qu'elle lui ressemble physiquement. Ressemblance qu'elle ne voit pas, où qu'elle refuse d'admettre; au choix. ~ Proche des membres de sa famille, Haley a souvent été aux petits soins pour son père. Lorsqu'il rentrait et qu'elle faisait parfois des nuits blanches dans l'espoir de de voir franchir le seuil de la porte d'entrée, elle se jetait corps et âmes dans ses bras, vérifiant juste après l'état de ses possibles blessures. Haley était daddy's little girl. ~ Contrairement à beaucoup de famille, devenir militaire n'est pas une tradition chez les Monroe. Son père, Joseph, a d'ailleurs surpris bon nombre des membres de sa famille lorsqu'il a prise la décision de s'engager dans l'armée de Terre. ~ Elle mesure un mètre cinquante-huit, taille qui l'a fortement complexée durant son adolescence, avant qu'elle ne décide d'adopter les talons hauts en guise de chaussures au quotidien. ~ On lui répète sans cesse qu'elle ne fait pas son âge, on lui donne facilement cinq, voire six ans de moins. Tantôt contente, tantôt offensée par cette vérité, au fond, elle ne s'en plaint pas. ~ Elle est journaliste de formation, métier qu'elle a d'ailleurs exercé pendant quelques mois au journal local, elle a eu l'occasion d'y écrire quelques articles, dont certains comportaient sur les menaces d'attentats d'Al-Qaida. ~ Elle a passé cinq ans en Europe avant de revenir aux Etats-Unis. Elle a écrite quelques chroniques là bas aussi, avant de finalement se convertir dans la radio, et dans des sujets plus légers. D'où le fait qu'elle soit animatrice, et non pas journaliste radio. ~ Là bas elle est tombée enceinte d'un jeune homme avec qui elle a entretenue une relation purement sexuelle pendant quelques semaines. En a découlé une grossesse non désirée, qu'elle a fini par mener à terme, seule, sans en avertir le père. Père qui s'est de toute manière évaporé dans la nature. ~ Elle qualifierait sa vie sentimentale, de désastreuse. Plutôt précoce lorsqu'on en vient à ce sujet, elle a en effet commencé à côtoyer la gente masculine assez tôt, au grand dam de son père. Elle n'est cependant réellement tombée amoureuse que deux fois, et l'une d'elles l'aura probablement marquée à vie. C'est d'ailleurs l'une des raisons, avec le décès de son père, qui l'a poussée à quitter la ville. ~ Elle a fait un blocage psychologique avec tout ce qui concerne l'armée quant son père est décédé. ~ Elle s'en veut d'avoir en quelque sorte abandonné sa sœur, son frère et ses proches mais en même temps, elle voit mal comment elle aurait tenu si elle était restée. Tout comme sa sœur qui est plus fragile qu'elle en a l'air, Haley est moins forte qu'on ne le pense, du fait qu'elle intériorise beaucoup, ayant toujours l'impression de déranger si elle vient à se confier. Elle est souvent celle sur qui l'on se repose. ~ Depuis que son fils est né, elle tient un blog où elle y raconte les péripéties qui rythment sa vie, ou bien parfois même des nouvelles, tout cela sans jamais révéler son identité. ~ Elle veille avec soin à ce que son fils ne manque de rien, on pourrait d'ailleurs la qualifier de maman poule, ayant bien souvent du mal à se séparer de lui. Elle le considère comme étant la seule chose qu'elle ait parfaitement réussite dans sa vie. Après son départ, Haley a été dépressive pendant un bon moment, se remémorant son amour perdu et la mort de son père sans cesse. L'arrivée non prévue de son bébé lui a permis de surmonter tout cela. Son deuxième prénom, après Thayer est Joseph, en hommage à son grand-père. ~ Elle a beau ne pas en être fière, elle serait capable de manier avec perfection une arme à feu. Une idée de son père, lorsqu'elle a atteint la majorité. ~ Petite, elle se voyait avoir une carrière brillante, loin des terrains militaires, et être comparée à Oprah Winfrey. Hélas, la vie en a décidé autrement ~ Elle possède un nombre incroyable de paires de chaussures, de sacs à main... Et de couleurs de vernis à ongles. Une vraie femme lorsqu'on en vient à son apparence. ~ Elle du mal à s'ouvrir aux hommes, ce qui fait qu'elle est souvent agressive à leur égard, peu importe leur technique d'approche. ~ Elle ne sait pas chanter, mais refuse de l'admettre. ~ La cuisine est son fort, et malgré que le manque de temps ou la flemme prennent parfois le dessus, elle prend plaisir à se mettre aux fourneaux. ~ Paradoxalement elle mange souvent n'importe comment; à des heures décalées, par exemple. Elle estime aussi qu'un bol de céréales est un repas, ce genre de choses. ~ Dessins animés, bouquins et séries télévisées l'accompagnent tout au long de la journées; souvent le matin avec son fils pour le premier, lors d'après midis détentes pour le second, et généralement tard le soir pour ces dernières. ~ Lorsqu'on lui demande où est le père de son fils, elle répond tout simplement qu'il n'en n'a pas. Les réactions qu'elle a pu avoir sont toutes étranges les unes que les autres. ~ Drôle, elle manie également le sarcasme avec une facilité déconcertante, tellement qu'il n'est pas rare que les gens lui demandent si oui ou non elle est sérieuse.  

• and i break down as you walk away.
Une mère qui prend la fuite, laissant derrière elles deux fillettes en bas âge, trop dépassée par l'angoisse permanente qu'amène les aléas de la carrière de son époux. Elle en vient donc à délaisser son propre sang, sans même regarder en arrière une seule fois. Un père Général de brigade, respecté de tous, bien que seul. Seul dans son esprit torturé qui cogite, et qui finit par mettre un terme à des souffrances psychologiques dans des conditions hasardeuses. Quelle position est-elle censée avoir sur le sujet? Le fait est, qu'elle admire et admet le courage de toutes ces femmes et hommes, prêts à se sacrifier, ou tout du moins à donner de leur personne afin de protéger leur patrie. Le geste est noble en soit, l'intention est bonne, les résultats souvent probants. Mais la position de la jeune femme quant à toutes ces guerres reste bancale, sachant qu'elles lui ont pris beaucoup, à elle et à des milliers de personnes. Alors elle se contente de ne pas se prononcer sur le sujet, préférant rester en retrait lorsqu'on en vient à ce dernier.


•but i could never find the words to say.
PRÉNOM/PSEUDO: Adèle. ★ AGE: ★ La majorité, tout ça.    GROUPE: Ben, je sais pas trop où la mettre.. Help?   ★ TES IMPRESSIONS: Le contexte autant que le design, .  ★ OU AS-TU TROUVE LE FORUM: Notre bon vieux Bazzart. ★ AVATAR:  Rachel Bilson. ★ AUTRE: BOUYACHAKA.  

• 'cause all my life, i felt this way.

no hope no love no glory, no happy ending
@mika

Joseph L. Monroe, beloved Brigader general, father, son, and friend. 1950-2006. Voilà bien cinq minutes que la jeune femme fixe le blanc de la pierre tombale, c'est à s'en demander si elle a même cligné des yeux. He's gone. L'information ne semble pas vouloir faire son chemin dans son cerveau, elle y entre mais d'une manière ou d'une autre, parvient à faire demi-tour avant d'arriver à destination. Elle entrouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Rien, sa gorge est nouée, son ventre est noué, son cœur serré. Elle a mal, mais les larmes n'ont pas encore coulé, non, tout semble encore trop surréaliste. I'm going to wake up, and everything's going to be alright. Le déni dans sa splendeur, le refus de se prendre la réalité en pleine face la submerge. Et puis, une voix rauque, qu'elle ne connaît que trop bien vient la tirer de sa torpeur. Casey, tête et épaules droites  lui prend la main et la sert comme si sa vie en dépend. « We'll get through this, Hales. I promise you, we will. » L'assurance apparente de son frère aîné ne la surprend pas plus que cela, elle le connaît, ce sont les circonstances dans lesquelles il l'affiche qui l'interloquent. Elle lève les yeux vers lui, confuse, cherchant à lui communiquer le millier de questions qui se bousculent dans sa tête. En guise de réponse, elle se contente de lentement secouer négativement la tête, et de froncer les sourcils. Comment ont-ils pu ne rien voir ? C'est à ce moment qu'elle a compris que les blessures psychiques causées par le combat sont souvent bien minimisées par la société, pas assez abordée par les médias. Les militaires doivent vivre et mourir en héros, il n'y a pas d'autres issue, pas de place pour la faiblesse. Pas de place pour le suicide, le mot tabou. Elle lâche alors brutalement la main de son frère, et prend la parole à son tour, d'une voix qui se veut in-intentionnellement froide. « How ? » Elle déglutit péniblement, alors que son cœur s'emballe en même temps que son esprit. Casey reprend la main de sa jeune sœur, se voulant le plus rassurant possible, c'est désormais lui l'homme de la maison. « By being together. Dad would have wanted us to stick together, and as long as we are, it'll be okay. » Et soudain, elle prend conscience d'une chose ; ils sont désormais orphelins, ils n'ont ni père ni mère sur qui se reposer. Peu importe l'âge auquel on les perd, la douleur est la même. Le couteau s'enfonce encore plus dans la plaie béante qu'elle a, alors qu'elle reprend la parole. « Yeah, and what about when you die too, huh ? » Sèche, claire et concise fausse attaque lancée à son encontre et son ambition de suivre les traces de leur père. La colère a pris le dessus, Haley se dégage de l'emprise de son ainé, et presse le pas en direction de l'entrée du cimetière.

***

« Come on in ! It's open. » Elle élève la voix de sa chambre, alors qu'elle ouvre en grand le placard qui contient plus ou moins toutes ses affaires, et qui est d'ailleurs sur le point d'exploser. Alors qu'elle se retourne, son faux double fait son apparition sur le seuil de la porte, parfait timing. Haley sourit en coin, avant de s'avancer pour attraper son téléphone sur la table nuit. Pas de raison particulière à ce geste, si ce n'est un besoin pressant de s'occuper les mains, manie qui la trahit toujours. « Ok, Haley Louise Monroe, what is it? » Prise au dépourvu, la jeune femme serre la mâchoire et pince les lèvres. Désignant son lit d'une main, elle invite Autumn à s'y asseoir, malgré le regard inquisiteur qu'elle lui lance. « Alright. I need  you to listen to me carefully. I also need you not to interrupt me while i'm speaking, yeah ? » Ne la prenant probablement pas au sérieux, la concernée lâche un petit rire, bien qu'elle se calme lorsqu'elle croise le regard réprobateur de sa sœur. « I'm serious Autumn... Plongeant son regard dans les yeux de sa meilleure amie de sang, elle cherche les mots. Elle cherche les mots, mais ils ne viennent pas. Il n'y a pas de manière douce de le dire, alors elle se lance finalement.  I'm leaving. » « Oh.. You mean, like on a trip, right ? » « No. I''m leaving. Look, I can't be here. I have tried, but I can't be here anymore, I just can't. It's mum, dad.. It's Wilson. The war,  it's everywhere. And it has taken too much from us. From me. So I gues.. I guess I just need some fresh air. » Elle retient son souffle, alors que sa réaction se fait attendre. Silence radio de la part de l'infirmière, qui semble, déconcertée. « Please, say something. »  Elle commence à faire les cent pas dans la pièce, tentant de réguler la nervosité qui la prend. Au bout de quelques secondes qui paraissent de longues minutes, Autumn brise la glace. « So, because it's hard, you choose to walk away from us ? Don't you think it is hard for me too ? » « I'm not walking away, and I am aware that it is hard for everyone Autumn. » « You're acting so damn selfish right now Hales. I cannot believe this. » Elle prend soin de ne pas répondre de suite, et lâche un soupire, avant de venir s'asseoir à ses côtés. « Don't make it more difficult than it already is. » Son sourire en coin a bel et bien disparu, pour laisser place à un visage fermé. Au tour de l’aînée des jumelles de soupirer, tentant d'écarter l'idée de la faire changer d'avis coûte que coûte. « Have you told him yet ? » Wilson. « No. Haven't seen or spoken to him for a little while. He really doesn't need to know anyway. »

Les mains sur le volant, les yeux rivés sur la route qui se présente à elle, Haley sent sa vue se brouiller. Pourtant, aucune goutte sur aucune des vitres de la voiture, cette gêne provient bien d'elle. Elle pleure. Avant même qu'elle n'ait eu le temps de le réaliser, les larmes perlent sur ses joues, lui brouillant définitivement la vision, alors elle se gare sur le côté de la route et pose sa tête sur le klaxon, sur lequel elle se laisse complètement aller. Ce sont les larmes qui ne se sont pas manifestées le jour de l'enterrement de son père, ajoutées à celles causées par un cœur brisé, encore et encore. Elle n'éclate pas en sanglots, mais sa respiration se veut saccadée. Did i make the right choice?  Oui. Elle se le répète plusieurs fois, peut-être que de cette manière elle finira par y croire. Ne pas lui faire ses adieux est la bonne chose à faire, cela ne servira à rien, se convint-elle. C'est après tout l'avantage de ne plus être ensemble, ne pas avoir de compte à se rendre, faire les choses pleinement librement, et pourtant. S'essuyant de manière peu élégante les yeux à l'aide du revers de ses doigts, son regard croise son téléphone portable. Elle pourrait simplement l'appeler, de cette manière elle n'aurait pas à s'éloigner de lui et lui tourner le dos. Non, elle se voile la face. Elle se ravise, à quoi bon? Il n'y a plus rien à dire, son départ met un point final à une histoire bien trop ravagée par le refoulement de l'un, la tromperie de l'autre, la rancœur, malgré des sentiments toujours présents. C'est fini.

And at that very moment, she felt as if her heart was going to explode.

my head's under water, but i'm breathing fine
@john legend

Marchant sur la pointe des pieds, Haley prend bien soin de faire le moins de bruit possible lorsqu'elle pose sa main sur la poignée de la porte. Jetant un dernier coup d’œil en direction du petit lit à barreaux, craignant que le moindre bruit ne vienne anéantir tous les efforts qu'elle vient de fournir. En effet, endormir un bambin qui a envie de tout faire sauf de se retrouver dans les bras de Morphée n'est pas de tout repos, et requiert parfois -souvent- d'avoir une imagination particulièrement débordante, des techniques, voire des stratagèmes bien élaborés. L'une d'eux consiste à faire le tour du pâté de maison en voiture, avec un fond de musique douce, jusqu'à ce que la petite terreur de vingt mois commence enfin à montrer des signes de fatigue, et pourquoi pas fermer les yeux. Se passant une main sur le front, elle reprend le chemin du séjour, où l'attendent verre et bouteille de vin. Haley se laisse tomber telle une épave sur le canapé, avant de doucement se redresser, et de porter le liquide doré à sa bouche. Les yeux rivés sur les images qui défilent à l'écran de la télévision, elle revient à elle même lorsqu'une publicité mettant en garde contre les méfaits de l'alcool fait son apparition. Haussant les sourcils, elle avale tout de même une gorgée de la boisson alcoolisée, la remuant ensuite doucement en faisant tournoyer le verre dans sa main ; une idée germe dans sa tête. Une idée qui y est présente, dans un coin, depuis deux ans presque jour pour jour. Depuis le retrait des dernières troupes américaines sur le sol irakien ; elle se tenait alors exactement au même endroit lorsque pour la première fois, elle a envisagé de retourner vers sa ville natale. Caressant son ventre rond, elle s'était dite qu'elle y réfléchirait, mais elle ne l'a jamais sérieusement fait jusqu'à récemment. Jusqu'à ce qu'une opportunité professionnelle s'offre à elle, à Portland. Hasard, ou réelle incitation de la part d'une quelconque force surnaturelle à la faire céder ? Elle pèse mentalement les pour et les contre, mais sa décision est déjà prise au fond, elle le sait. Elle saisit alors son téléphone, et appelle sa person. « Hey hum.. It's me. I wish I could say that live but.. Anyway. Just wanted to let you know that uhm, I'll take the job, sis. I'm coming home. »