•we say goodbye in the pouring rain.
Originaire et native de la ville de Sprinvale, la brunette a vécue durant un peu plus de quatre ans au Mexique à Torréon en compagnie de ses grands-parents. Une période qui reste vive à sa mémoire, ce qui explique sans le moindre doute combien elle pratique la langue mexicaine sans le moindre problème. ─ Si autrefois elle était une fillette pleine d'espiègleries, de malices et de fougue pour amuser la galerie, elle a su avec le temps se montrer beaucoup plus pondérée et rationnelle. ─ Avant dernière d'une fratrie de trois enfants, Madge a toujours été celle vers qui l'on se tourne lorsqu'il y a un conflit à régler, celle vers qui on vient chercher un conseil et du réconfort. Sa force de caractère et sa patience aussi altruiste que possible découle certainement de son éducation et du métier respectif de ses propres parents. ─ Si avec son frère de trois années son ainé, l'entente à toujours été au beau fixe et d'une complicité sans borne, il est plus compliqué de tisser un lien avec sa sœur cadette. ─ Elle joue de l'harmonica depuis l'âge six années, un instrument que l'on joue dans la famille Harabo de génération en génération. ─ S'adapter dans un environnement n'a jamais été pour elle un réel problème, elle se fond dans la masse sans le moindre souci. ─ Faisant toujours passer ses proches avant elle, Madge préféré aider et prendre du temps plutôt que recevoir. Intérioriser ses sentiments intérieurs est pour elle une habitude qui parfois se retourne contre elle-même. ─ La brunette possède une grande imagination et une ingéniosité qui lui permettent de laisser libre cours à ses envies, ses idées surtout en ce qui concerne la peinture. Elle s'exprime au travers d'un art qu'elle maitrise plus que bien, quand bien même elle a du mal à le reconnaitre. ─ Humble et compréhensive, Madge est un petit bout de femme pleine de sociabilité ayant le cœur sur la main pour ses proches comme ses amis. Ces derniers sont pour elle très importants. Obtenir sa confiance est un lien peu facile à faire mais une fois établit elle sera toujours présente pour vous. ─ Fille d'un père Colonel dans l'armée des Etats-Unis, et d'une mère enseignante en archéologie à l'université de Portland, elle suivit une éducation où mêler le sentiment d'amour et de responsabilité à toujours été de pair. D'où sa mesure anticipé de la rationalité et de son calme. ─ Le matin elle a bien du mal a supporter le bruit de son audio réveil. C'est limite si elle n'a pas envie de l'envoyer valser contre le mur. ─ Son frère s'est engagé comme leur paternel très tôt dans l'armée, une décision qui n'a guère fait toute l'unanimité au sein de la famille. Cependant comme toujours, Magde s'est vu soutenir son frangin même si intérieurement la peur était présente. ─ Bilingue, elle a une facilité étonnante à user de l'espagnol et de l'anglais. ─ Féministe et débrouillarde, elle possède un caractère bien défini et trempé. Elle refuse toute aide car elle préfère donner que recevoir, tout autant que sa rancune si vous le loisir de trahir sa confiance. ─ Elle ne boit pas de caféine, son breuvage de prédilection restant de loin le thé en provenance d'Asie qu'il soit noir ou bien vert. ─ Il y a quelques années, Madge est tombé sous le charme du meilleur ami de son frère - Gale - lui aussi engagé dans l'armée. Un homme qui a su lui montrer et lui faire découvrir un amour réciproque, un lien l'ouvrant davantage au monde. Après une relation de trois ans, Gale a finit par la demander en mariage lors d'une permission. ─ Son mari est décédé il y a un peu plus de deux ans sur le continent Africain. Une perte dont elle a très peu parler et ce encore aujourd'hui. ─ Elle est très chatouilleuse, rien de tel pour déclenchant un fou rire surtout en dessous du coup. ─ Il y a quelques mois en arrière, Madge a recueillit un petit golden retriever pour lequel elle a craquée lorsqu'elle a passée une journée au centre de refuge pour animaux. Il se prénommé Martin, un véritable fripon loin de la sagesse de Luther King. ─ La pratique du sport est pour elle très important que cela soit pour le moral ou encore pour le corps. Entre yoga et le footing, elle parvient à se défouler comme elle le peut. ─ Elle adore regarder des films en noir et blanc de Charlie Chaplin ou encore les vieux films des années soixante. ─ Pour la mettre en colère, il en faut beaucoup. Seulement une fois qu'elle est en colère, elle y met toute sa mauvaise fois. C'est un personnage rancunier qui ne pardonne pas si aisément. ─ Piètre cuisinière, il lui arrive de faire parfois tout bruler. Peu de ses proches recommande son art culinaire, en revanche pour ses desserts tous reste unanime. ─ Elle écoute beaucoup de musique en particulier de la country et de la pop-rock. ─ Elle est sujette aux insomnies depuis la mort de sa moitié. ─ Son véritable prénom de baptême est Madalegna, mais tout le monde la surnomme Madge. Une appellation qu'elle tient des origines hispanique de sa figure paternelle. ─ Elle porte son alliance accrochée a une chaine en argent autour de son cou. Peu croyante pour son coté terre à terre, elle porte tout de même la croix religieuse de Gabe également suspendue à cette même chaine. ─ Ses peintures sont des œuvres à la fois implicites et explicites qui charment une grande diversité de clientèle. Pour autant, depuis peu elle a décidé de reprendre ses études en littérature sachant très bien que le domaine de l'art reste un monde incertain. (...)

• and i break down as you walk away.
Rythmée par les élans du métier de son père durant son enfance, Madge n'a jamais réellement exprimé son ressenti vis à vis de la guerre en Irak ou toutes autres interventions de l'armée américaine. Cette dernière fait pour elle preuve d'un très grand dévouement et de courage qu'elle a toujours respecté quand bien même les prises de risques résultent de conséquences que l'on attend jamais au tournant quand bien même la peur de les voir se réaliser reste à l'esprit. L'impact des conséquences a bien laissé des traces sur son existence, en particulier la mort de l'être aimé il y a de cela un peu plus deux ans. En dépit de cela, elle n'a jamais cessé de croire en lui, en son frère comme en son propre père. La famille, les proches, l'entourage amical d'un membre de l'armée ou de la navy américaine sont porteur d'un maelstrom de sentiments. Et qu'il demeure bons comme mauvais, l'unité fait toujours preuve du meilleur. Pour le reste, Madge s'est toujours contenté d'éviter les sujets de critiques, préférant les fuir comme la peste.

Spoiler:

✰ ★ ✰
" The tide rolls out, the tide rolls in
Without a care for the ways of men  "
tumblr - lyrics : sting

Un sourire suffisant. C’était tout ce qu’il avait à faire à l’époque pour capter ton intention, une intention toute particulière qui savait faire parler les pensées enfouies au plus profond de ton être. Son sourire apaisait les incertitudes que ne dévoilaient jamais. L’encre bleue de ses yeux finissait toujours lire en toi comme dans un livre ouvert et ses bras t’entouraient la taille comme un cocon de velours doux et chaleureux. Il t’aurait murmuré à l’oreille combien il était heureux de pouvoir vivre ces quelques instants de tendresse en ta compagnie, combien ton visage lui manquait lorsqu’il partait en mission avec son équipe. Assise sur un tabouret en bois massif, tu laisses ton pinceau glisser le long de la toile dans le mouvement que désire ton imagination. Ta toile met en avant une harmonie de couleurs destiné à représenter un paysage de la campagne française. Une commande que l’on t’avait faite depuis quelques jours déjà, mais comme toujours tu préférais t’avancer, ne jamais perdre une miette de ce travail enrichissant qui était comme le prolongement de ta conscience. L’odeur du vernis mêlait à celle de la peinture à l’huile traduit une senteur de travail à nul autre pareil alors que la musique de Vivaldi tourbillonne au sein de la pièce comme une vague de mer salée s’échouant sur le sable. Les cheveux relevés en un chignon ample dont quelques mèches s’échappent, tu soupires en esquissant un sourire approximatif lorsque la voix coutumière de ton frère tonne à l’étage du dessus. Tu jettes un bref regard vers la porte avant de poser ton instrument et de monter les escaliers menant à la cuisine où se trouve ton frère, la mine quelques peu pragmatique et silencieuse. « Tout va bien ? Je pensais que tu étais de permanence aujourd’hui … ». Tyler était également membre de l’armée de l’air, mais était revenu légèrement blessé lors d’une mission et depuis il entrainait les jeunes recrues sur le terrain. Son retour à Sprinvale avait été attendue et sa présence laisser la quiétude de ses proches et de son entourage on ne peut ravis. Prenant une bouteille de jus de fruits dans le réfrigérateur, tu t’appuies légèrement contre le plan de travail. Ton regard toise ton frère avec  une mine circonspecte et attentive, mais tu lui laisses le soin d’entamer le sujet de conversation. Un tas d’idée fusent dans ton esprit, mais en tant qu’être pondérée par nature, tu patientes. Le silence est long et tu sais qu’il ne présage rien de bon. Ton instinct primaire avait raison. « L’équipe de Gale a eue des difficultés sur le terrain … Seul deux membres de son unité s’en sont sortis en partie grâce à lui. ». Le timbre de voix de Tyler te parait lointain, comme le serait un simple écho. Tes mains s’agrippent au rebord en bois du la cuisine, un sentiment de déchirure t’attire de toute part. Le froid, un mur de glace et de désespoir te font face comme le serait ton reflet dans le miroir. Tu sens les pas de ton frangin retentir avant que ses bras ne se déposent sur tes épaules et ne te prennent dans ses bras. Les larmes coulent toutes seules sans que tu ne puisses les arrêter. Le trou béant qui se forme au creux de ta poitrine ne cesse de s’agrandir au fil des secondes qui s’écoulent. Tes bras encerclent à leur tour la taille de Tyler comme pour obtenir un soutien supplémentaire. « Ça va aller Madge, tout va bien se passer. ». Te murmure-t-il à l’oreille comme pour tenter d’atténuer ta tristesse, ton mal être. Tu tentes d’amoindrir ta peine au travers de tes sanglots qui tu désires maitrises mais sans grand résultat. Désormais tout serait différent, l’existence ne serait plus la même. L’enveloppe qui jonche sur le comptoir de la cuisine, cachetait du logo de l’armée témoignait bel et bien la disparition de Gale. Tu l’avais vu à mainte reprise au cours de ces quinze dernières années, ton père en avait apporté plusieurs comme celle-là à la famille de ses hommes, tout comme certaines de tes connaissances en avait reçues. Le décès de Gale serait le début d’un recommencement que tu avais pour le moment du mal à envisager.

✰ ★ ✰
" I find shelter in this way, under cover hide away.
Can you hear when i say ? I have never felt this way. "
tumblr - lyrics : sting

« Reid ?! ». T’exclames-tu tout en poussant avec difficulté la porte d’entrée quelque peu obstrué par un tas de cartons. D’un froncement de sourcil tu constates que l’ensemble de l’appartement est parsemée de boites et de papiers journaux jonchant un peu partout dans les couloirs. Tu refermes la porte d’entrée derrière toi, avant de déposé tes affaires et ta grande toile contre le canapé. « Reid ? ». Reprends-tu d’une intonation de voix beaucoup plus perplexe et prudente alors qu’un bruit sourd s’élève à l’autre bout du logement. Accélérant le pas en direction du placard à rangement, tu n’es guère surprise de voir ton colocataire et meilleur ami sous une avalanche de guirlandes et de boules de couleurs rouges et vertes. Légèrement appuyé contre l’encadrement de la porte, tu ne peux réprimer un rire amusé presque moqueur en voyant la moue qu’affiche ton camarade. « Vraiment Reid, tu as les charmes de Noel comme personne ! Surtout ne bouge pas faut que j’immortalise ça, j’en connais une qui va être ravie de voir ça. ». Dis-tu tout en rigolant et en sortant ton cellulaire pour en prendre une photo. Le brun à la tignasse légèrement en bataille se débarrasse de toutes ces décorations des festivités de fin d’années avant de ronchonner. « Cela ne fait rire que toi à ce que je vois ! ». Un rictus ironique lui échappa à son tour alors qu’il te contourne pour se rendre dans le salon où son intention se pose sur un énorme carton posé sur la table basse. L’inscription sapin artificiel y est inscrite en biais au marqueur noir et un sentiment de nostalgie t’assaille intérieurement. Une expression faciale qui est loin d’échapper à Reid qui te t’observe avec une mesure de silence mais tu sais qu’il envisage une conversation mais il optera pour un sujet plus léger. Il était ton ami le plus fidèle depuis des années, après tout votre amitié avait tout été la clef de note de votre relation, un peu comme les frères et sœurs que vous n’étiez pas. Voyant qu’il se débattait avec les branches du sapin artificiel, tu le devances en lui prenant doucement la branche qu’il tenait en main. « Laisse-moi faire, sinon ce pauvre sapin n’aura plus d’épine avant l’heure fixe. ». Lui dis-tu en lui donnant un léger coup d’épaule. Tu jettes une œillade rapide à Reid qui regarde la toile qui repose contre le canapé. Et tu sais par déduction ce qu’il pense mais il ne t’en fait guère par plus par respect pour que par envie. « Je me demandai pour il y avait un tel cirque en rentrant mais je comprends mieux pourquoi ! ». Déclares-tu en désignant les décorations et le reste des cartons. Cela avait tendance à te rappeler le jour où vous aviez emménagés dans ce logement. La disparition de ta moitié avait bouleversée ton existence et changé quelques traits de ta personnalité. Reid faisait toujours tout pour te remonter le moral et te changer les idées. Tu appréciais cette facette de son comportement, mais lui causais de l’inquiétude était l’une de tes dernières intentions. Voyant que le brun te regarde de biais, tu le toises dans le blanc des yeux. « Allez dis-le Reid, qu’est-ce qui se passe ? ». S’il n’avait pas été psychiatre, tu sais qu’il aurait été assez pédagogique pour entrer sur le sujet avec douceur et prévenance tout de même. « Je m’inquiète pour toi c’est tout, et ne va pas croire que c’est l’homme de profession qui parle mais … ». « Oui c’est l’ami qui parle je sais bien. ». Tu lui coupes quelques peu l’herbe sous le pied en finissant sa phrase mais comme toujours il le prend bien. Tu déposes ce que tu tiens dans les mains avant de le prendre dans tes bras, comme pour le rassurer. Cela faisait deux années, mais le temps avait été source de progrès malgré tout. « Merci de t’en faire pour moi, mais tout va bien. ». Il te serre à ton tour pour t’offrir une étreinte réconfortante et chaleureuse. Seulement tu es loin de te douter que ses sentiments ont changés depuis quelques temps. « Bon on en été ou exactement ?! ». Vous échangez un regard complice avant de mêler vos rires, comme au bon vieux temps.