TC1 - in honour of our dead

- IN HONOR OF OUR DEAD -
When you fall asleep with your head,
upon my shoulder. When you're in my arms,
but you've gone somewhere deeper.
BASTILLE - OBLIVION
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« Tu crois qu’avec le temps on finira par oublier tous ceux qu’on a perdu ? Qu’on oubliera le chagrin, toutes les larmes, tous les cris et tous les visages fatigués de tristesse ? » Il n’y avait aucune réponse à cela. Ou plutôt si, il y en avait une. On pouvait faire semblant de passer à autre chose pour que cela paraisse beaucoup moins difficile à accepter. Mais malgré le temps, malgré les événements et malgré tout ce qui nous arrivera, il n’y a pas un seul moment où on arrêta d’y penser parce que toutes ces personnes qui nous ont quittées feront toujours parties de nous, de notre cœur. En plus, à quoi bon faire tant d’efforts lorsque les souvenirs sont les plus belles choses qu’il nous reste ? A quoi bon faire croire aux autres qu’on a su écrire un nouveau chapitre alors que l’on a perdu l’inspiration depuis tellement longtemps que l’on a même pas été capable de tourner une seule page ? Je crois que non. C’est impossible d’oublier, de faire semblant et de passer à autre chose. Il est juste possible de se reconstruire et de rendre hommage à tous ceux qui nous ont quittés.

A l’occasion de ce premier novembre, nous souhaitons entamer cette première activité sous le signe de l’hommage. En effet, il ne s’agira pas de quelque chose de triste, où tout le monde se rendra sur les tombes de leurs bien-aimés pour les pleurer, mais un moment où vous pourrez, au contraire, leur parler, rire et surtout, leur rendre hommage. Pour cela, chacun devra emmener avec lui sa petite couverture, ainsi que quelques bougies pour éclairer la tombe de leurs défunts. Ceux qui n’ont perdu personne pourront également assister à l’événement puisque rendre un hommage n’appartient pas que ceux qui ont un jour soufferts d’avoir perdu un être cher. Aidez, soutenez, vivez. C’est la meilleure manière de les faire revivre une nouvelle fois

Citation :: Merci de ne pas faire de post plus grand que l'avatar pour faire avancer l'événement plus vite. Tout le monde est bien évidemment, inviter à y participer.

“ ♦ in honour of our dead „

Il n'avait pas réellement envie d'être ici avec toute la base, il n'avait pas réellement envie d'être devant cette tombe, la tombe de Caleb meilleur ami et collègue depuis plus de sept ans, il n'était jamais venu ici dans ce cimetière, il n'avait juste pas réellement envie d'être là et pourtant il était présent. Ce ne devait pas être triste selon les responsables de l’événement, juste un hommage mais comment ne pas ressentir de peine devant une croix blanche ou repose quelqu'un qui nous était cher. Rendre hommage, il était peut-être un peu tôt pour Emrys qui n'avait pas encore fait le deuil, trop récent, trop douloureux, il était juste en colère pour le moment, contre le système, contre l'armée. C'est bien beau de rendre hommage aux personnes mortes pour l’Amérique surtout quand on est les responsables. Vous ne verrez pas le président ici, vous ne verrez que des familles, des mères, des pères, des épouses, des enfants, juste vous verrez le manque, le manque d'une ou plusieurs personnes disparus. Il n'y avait pas encore grand-monde il était assez tôt, le soleil se couchait presque sur la base. Accroupi devant cette fichue tombe, silencieux, il attendait une visite, un regard familier juste pour avoir l'occasion de changer de vue, de place. Être là pour les autres... Une manière pour lui de rester secret, de ne pas montrer ses émotions même si c'était de plus en plus difficile de ne pas faiblir.

©flawless

- IN HONOR OF OUR DEAD -
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Je n'avais aucun proche dans ce cimetière, du moins il y avait sans doute des personnes que j'avais déjà rencontré, mais que je n'avais jamais cherché à connaître pour une quelconque raison. La plupart des personnes décédées que je connaissais, reposaient en paix au cimetière de Heidelberg en Allemagne. Alors en venant ici, j'avais l'impression de rendre un petit hommage. Silencieuse, je marchais dans le cimetière, regardant les noms, je me stoppais face à une tombe. Je connaissais cette femme, elle était infirmière, elle était décédée il y a quelques mois, dès qu'elle avait du temps elle venait toujours à l'école d'équitation pour regarder son fils progresser. Depuis je n'avais jamais revu le petit garçon, je m'agenouillais, avant de laisser mes pensées divaguer dans une prière. Bien que j'avais vu de nombreuses personnes mourir depuis ces dernières années, je n'avais jamais perdu la foi, dès la mort des mes frères, j'avais toujours accompagné ma mère à l'église, pour prier afin que Dieu veille sur les autres soldats.

Il avait signé les papiers de décharche le matin même, retrouvé son salon, toujours aussi désespérément peu décoré, et le calme de la base. Un calme dont il avait un peu perdu l’habitude mais qui allait vite redevenir la norme de son quotidien. Première journée depuis à voler de ses propres ailes depuis son retour, et il réalisait pleinement ce qu’allait devenir les gestes les plus anodins de la vie quotidienne. Les parcours du combattans effectués à l’entraînement lui paraissaient soudain bien simples… Le 1er novembre avait toujours été marqué d’une visite au cimetière, tradition oblige, et reprendre ces choses là, pensait-il, ne pouvait être que sain. Prenant une grande inspiration pour se donner un peu de courage, il s’était extirpé de son véhicule, ce qui n’avait jamais pris autant de temps, et s’apprêtait à entrer dans le cimetière, bien installé dans ce fauteuil roulant, où il était désormais condamné à passer le plus clair de son temps. L’appréhension, malgré tout, était là, inexplicable. S’il n’avait aucun proche enterré là, il ne pouvait s’empêcher d’avoir le cœur un peu serré en pensant à ceux qui, avaient un proche sous cette terre momble. Sans avoir aucune certitude, il apprivoisait l’idée que ses frères d’armes puissent être là, quelque part dans ces allées.

J'avais longtemps hésité: me rendre oui ou non au cimetière. Mais pour quoi faire ? C'était là la question, je ne savais pas si j'avais réellement ma place parmi cette foule venue honorer leurs défunts mari, frère, fils ou autre. Il est vrai que mon père était enterré dans ce cimetière, qu'il avait été militaire, mais sa fin tragique lui permettait-il d'être honoré aujourd'hui ? Je n'en savais rien, à mes yeux, il était certain qu'il y avait le droit, mais je pensais ça de manière subjective. Après de maintes réflexions, je décidais tout de même de m'y rendre, au moins quelques minutes, et si je ne me sentais pas à l'aise, rien ne me retenait. Alors que j'arrivais au cimetière, je regardais les personnes autour de moi, certaines étaient tristes, d'autres plutôt heureuses de se remémorer des souvenirs. Avant de me fondre dans la foule, je décidais de faire un détour sur la tombe de mon père, parce qu'il était tout de même la personne la plus chère dans mon coeur. Je restais un moment, debout, stoïque face à la tombe de mon père, ne sachant pas trop quoi dire, ni quoi faire.

☆ You're here with me, it's like a dream
(gifs s-amelless.tumblr)
Avait-il sa place ici? C'était la question qui avait résonné dans sa tête pendant tout le trajet, couvrant la radio. Mais maintenant, il était là. Face à toutes ces personnes, pleurant leur mari, leurs amis, leur famille. Ce spectacle avait beau être des plus tristes, Ted ne versa pas une larme. Marchant, observant, lisant tous les noms écrits, il ne pouvait s'empêcher de se dire que certainement plusieurs de ses amis étaient ici. Et qu'il ne pouvait même pas les pleurer. Devait-il se sentir chanceux de ne pas ressentir cette tristesse, ou bien honteux de ne rien éprouver en passant devant des noms qu'il avait surement connus, aimés, pleurés auparavant ? C'était bien triste à dire, mais ces personnes n'étaient plus que des noms. Levant son regard bleu, il observa toutes ces personnes, debout ou agenouillées devant la tombe de leur proche. Il se sentit soudainement mal de les regarder, estimant nuire à leur intimité. Il rabaissa ses yeux, continuant son chemin en espérant qu'à un moment, un nom ne lui soit pas inconnu. Il se surprit même à penser qu'il aurait pu croiser le sien. Après tout, c'était comme si l'ancien Ted était mort, lui aussi.

Agenouillée dans l'herbe fraîche qui s'étendait presque à perte de vue, son regard ne pouvait quitter cette pierre blanchâtre qui se dressait devant elle. Dessus, un nom était gravé. Neal Wheeler, 1988 - 2012 A la suite, on pouvait lire ces quelques mots : depuis toujours et à jamais dans nos cœurs. Clignant délicatement des yeux, une larme s'échappa de son oeil droit pour perler le long de sa joue rosie par la tristesse et l'émotion. D'un revers de main, elle balaya cette larme, mais une seconde la remplaça rapidement. Elle ne savait pas ce qui lui avait prit de venir en ce jour au cimetière, mais en voyant toutes ces personnes figées devant ces pierres tombales, elle se sentit moins seule, comme si on l'accompagnait également dans sa tristesse, comme si on était là pour la soutenir. Elle renifla légèrement avant de s'effondrer en larmes. Elle amena ses deux mains à son visage et elle y enfuit celui-ci. Sasha se sentait terriblement honteuse de pleurer ainsi devant la pierre où était inscrit le no met prénom de son fiancée. A sa main gauche, se trouvait toujours la bague qu'il lui avait offerte quelques mois avant de partir pour l'Irak, ce pays qui lui a arraché la seule raison pour laquelle elle était sur terre. La jeune fille redressa sa tête, essayant avec le revers de ses mains les quelques larmes qui ruisselaient le long de son visage aux traits finement dessinés. Elle soupira longuement et se pencha vers le bouquet de fleurs qu'elle avait délicatement déposé quelques minutes plus tôt pour le remettre correctement et pour y déposer une bougie en hommage à cet homme fort et courageux. Sasha porta sa main à sa bouche pour l'embrasser afin de déposer un baiser sur la tombe de son bien aimé. Elle se redressa et remit quelques mèches de cheveux en place. Son regard resta posé sur la tombe. « Je t'aime. » Elle sourit légèrement pour elle même avant de se mettre à marcher vers la sortie du cimetière. Ses pas étaient lents et on pouvait ressentir en Sasha aucune motivation. Elle ne pouvait rester plus longtemps ici. Le chagrin qui la submergeait en ce moment fit qu'elle ne faisait guère attention où elle allait et c'est avec une maladresse connue qu'elle bouscula quelqu'un. « Oh, je suis désolée. » Dit-elle, honteuse.

Comme beaucoup, Wilson s'était levé avec un léger pincement au cœur ce matin. Le premier novembre, jour d'hommage à ceux qui nous avaient quitté évoquait en lui des sentiments contraires. Une sorte de tristesse, celle de ne plus pouvoir revoir les visages de ceux avec lesquels il était parti sur le terrain, ou qu'il avait simplement croisés sur la base ; et en même temps une sorte de fierté à les voir tous là, années après années, venir se recueillir sur les tombes, partager. Peu importait si l'on avait connu personnellement un de ces hommes, une de ces femmes, tout le monde venait partager un moment au cimetière pour leur dire qu'on ne les oubliait pas. Le jeune homme jeta un regard circulaire aux lieux, en quête d'un visage connu. Ce genre d’événement n'était pas fait pour être vécu seul ; les gens avaient besoin d'une présence familière autour d'eux pour faire face aux choses. Ses yeux se posèrent alors sur la silhouette de son cousin, Jasper qui avait perdu sa motricité. Wilson s'avança vers lui, lui décrocha un léger sourire. besoin d'aide ? demanda-t-il d'un ton neutre, posant une main sur son épaule en guise de bonjour. Il n'avait pas revu son cousin depuis de très longs mois, et même si jusqu'alors leur relation n'avait pas été exceptionnellement bonne, ce qui lui était arrivé l'avait forcément touché.

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We must embrace pain, and burn it as fuel for our journey
@kenji miyazawa

Les mains sur les hanches, la jeune femme fait un demi-tour sur elle-même, parcourant la pièce quelque peu encombrée du regard, à la recherche de bougies. Objets sur lesquelles elle finit par mettre la main, avant de lâcher un léger soupire. Posant son regard sur le morceau de cire, elle se demande si se rendre au cimetière est une bonne idée. Elle a jusque là repoussé le moment, et le fait de savoir que bon nombres de gens seront présents la rebute un peu, principalement parce qu'elle ne sait pas la réaction qu'elle peut avoir, en s'y rendant, après tant d'années. Dans un second soupire elle quitte la pièce, se décide tant bien que mal à y aller, ces gens qui seront là auront les mêmes motivations qu'elle, plus ou moins. Alors main dans la main avec son fils, elle claque la porte et arrive à l'endroit tant redouté en une quinzaine de minutes. Comme par réflexe, elle observe le monde présent, peut-être qu'un visage familier ferait son apparition, en vain. Se dirigeant droit vers la tombe de son père, emplacement dont elle se souvient toujours parfaitement, elle aperçoit la silhouette d'Autumn. Elle lui avait bien indiqué d'y aller sans elle, lui disant qu'elle l'y rejoindrait. « Hey. » Passant le plaid autour de sa sœur, Haley lui lance un faible sourire.

Dernière édition par Haley Monroe le Mer 6 Nov - 17:19, édité 8 fois

all saints day ◈ in honor of our deads.
LIVE, LAUGH, LOVE WHILE YOU CAN

♫ VALLEY OF THE SHADOW - THOMAS NEWMAN

N’ayant pas de tomber à orner, il se tenait légèrement en retrait et regardait ces gens, rassemblés, en famille ou entre amis rendant hommage à leurs disparus ; certains pleuraient, d’autres se tenaient là, en silence, bercés par leurs souvenirs. Depuis qu’il vivait sur la base, ses journées avaient toujours été rythmées par les différentes sessions d’entraînement de l’armée, les exercices en conditions réelles de combat, et il avait rarement pris par à d’autres évènements, en dehors de certaines cérémonies militaires. Soudainement c’était comme s’il découvrait la base sous un autre angle, assez différent. Une voix familière, masculine, le tire de sa torpeur. Wilson. Ça faisait un sacré bout de temps que les deux cousins ne s’étaient plus vus. « Besoin d’aide » Demande le plus âgé, le plus gradé aussi, posant une main sur son épaule en guise de salutation. « Merci, mais ça va. » Il sourit avant de poursuivre. « J'ai juste perdu quelques centimètres en fin de compte. » Cette légèreté, qui lui est bien caractéristique, en a désarçonné plus d’un. « Blague à part, tu viens voir quelqu’un en particulier ? » S’enquiert-il en désignant les allées du cimetière.

Ça y est, on était en Novembre, le premier Novembre. Déjà, Owen avait toujours détesté ce mois où tout commence à être gris et triste. Les arbres perdent leurs feuilles, donnant au paysage des tons marrons-orangés, le froid s'installent et les jours se raccourcissent inéluctablement. Bref, Hemingway déteste Novembre, un point c'est tout. Il prit quand même le temps de se déplacer jusqu'au cimetière de Sprinvale pour honoré ceux qui avaient quitté ce monde. Comme s'il y avait un jour spécial pour penser à ceux qui sont partis. Il n'y avait pas un jour durant lequel Owen ne pensait pas aux soldats qu'il avait perdu alors qu'ils étaient sous son commandement, pas un seul. Cependant, il se devait d'être là, au moins pour réconforter les familles des militaires qu'il avait connu, c'était la moindre des choses. Owen déambulait entre les tombes sans un mot, reconnaissant parfois les noms familiers lui rappelant le front, croisant des mères, des frères, des sœurs pleurant leurs proches. Le colonel avait vu tellement de personnes mourir qu'il faut croire qu'il s'était endurci, ne ressentant plus que de l'indignation et de la colère en ce jour de deuil.

in honour of our dead
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- tell me would you kill to save for a life ?
tell me would you kill to prove you're right ? -
(30 seconds to mars / hurricane)

Logan s’était levé sans appréhension en ce premier novembre, presque ennuyé, finalement, de cette « formalité » qui s’imposait à lui. Il ne serait pas à sa place, il ne le savait que trop bien, et pour cause, il n’avait aucun proche à honorer, à pleurer. Une fois sur place, toutefois, il se surprit à croiser certains visages familiers, non sans gêne. Trop pudique sans doute, il n’aimait pas se dévoiler, il ne craignait point un jour de se retrouver ici, c’était les risques du métier et il les avait acceptés. Le regard fuyant, il remarqua rapidement la présence de Jasper et Wilson mais préféra les laisser à leur discussion, la guerre les rapprochait quand lui, n’avait désespérément rien à partager. Droit et impassible, il observait ces tombes - ces hommes, ces femmes tombés aux combats, ces jeunes et moins jeunes - priant, alors, consciencieusement pour le salut de leurs âmes. La guerre était dépeinte ici de manière si tragique, si brutale. Ces pleurs le rendaient déjà malade, c'était comme une fenêtre ouverte sur le passé, passé auquel il n'appartenait pas. Croisant la route de Ted, il s'arrêta net, légèrement surpris. « La mémoire te serait-elle revenue ? » Il lui mentait, jour après jour la même mascarade, la même comédie. Et tout ça pourquoi ? Pour lui apporter un pseudo ami imaginaire : lui-même. Il ne devait pas se souvenir pour la simple et bonne raison qu'il ne supportait pas plus que lui sa situation, cette sensation d'être incomplet.

ONLY THE DEAD
HAVE SEEN THE END OF WAR.

L'inconfort était ce que ressentait la jeune Sybel alors qu'elle marchait en tenant la main de son époux dans le cimetière. Elle n'avait pas sa place ici. Des gens avaient perdu bien plus qu'elle durant cette guerre. Elle n'avait pas vraiment perdu de proches, son mari lui était revenue. Il n'était peut-être pas le même, mais certes, elle n'avait pas le droit de pleurer sa perte ou de faire un hommage à celui que sonJefferson avait été un jour. Jefferson n'était pas très à l'aise non plus, elle le sentait par sa main humidifié par le stresse qui serrait la sienne. Des visages lui étaient familier et d'autre étaient des proches. Sybel réalisait à quel point plusieurs de ses proches étaient touchés par la guerre ce qui créait une déchirure profonde dans son coeur. Si elle pouvait enlever la peine de tous les regards qu'elle avait croisé, elle le ferait. Elle aimerait tant tous les aider, mais pour le moment elle devait être la pour son mari. Pour le meilleur et pour le pire. Dans l'espace d'un moment, il détacha sa main de la sienne. « Je ne peux pas être ici Sybel, je vais t'attendre dans la voiture. » Paralysée, Sybel voulu faire demi tout avec son mari et repartir chez elle. Seulement, elle ne pouvait partir par respect pour tous les noms gravés sur ses pierre blanches. Elle avançait machinalement et souriait adroitement aux gens qui croisaient son regard.

Invité ★ ★ ★ ★

ANGELS UPON US

La soirée est à l'hommage. La majorité de la base se retrouve au cimetière. Un cimetière divinement illuminé comme à chaque premier novembre. Il flotte dans l'air comme un petit air de magie, de communion. Tout le monde est là : les vivants mais également les disparus. Charlie en est certaine. Comme depuis qu'elle vit ici, et bien qu'elle ne soit pas directement concernée par l'armée en elle-même, Charlie apporte sa pierre à l'édifice. Ainsi, elle offre toujours en cette date, la floraison de chaque tombe. Trois fleurs aux couleurs du drapeau déposées sur les pierres tombales. Cette année, c'est un peu différent. Elle est seule. Jules et Charlie se rendent à la cérémonie d'hommage séparément. A vrai dire, Charlie avait longtemps hésité avant de ce décider. Mais après tout, qu'elle l'ait voulu ou non, elle partageait la vie de ces gens, de cet univers. Et puis surtout ... elle espérait que sa présence fasse plaisir à Juliette. Signe qu'elle était toujours là dans les moments qui importaient vraiment. Discrète, Charlie replace une longue mèche de cheveux blond derrière son oreille et observe la scène, un peu en retrait.

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